Diantre, j'ai cru que je n'allais plus jamais réussir à rebloguer!

Et oui, Babyboy est arrivé et depuis, je n'ai plus eu une minute à moi, adieu fourneaux, épices et piment, bonjour couches, tétées et vomi sur les fringues (quel tableau je vous fais là, sérieusement, on se croirait dans le film "Un heureux événement" - qui ne raconte pas que des sornettes -. Il y a aussi et surtout pleins de jolis moments, comme les premiers sourires, les premières promenades et tant d'autres...). Rajoutons à ça une vieille gastro, couplée à l'allaitement, je ne vous dis que ça niveau fatigue. Le point positif, c'est que j'ai déjà perdu tous mes kilos de grossesse et que, miracle, j'ai ressorti un vieux jean qui me serre même moins qu'avant.

Ceci dit, j'aimerais bien savoir comment font les bloggeuses bouffe pour continuer à tenir leur blog correctement dès que bébé est là (à moins d'avoir prévu une année de billets en amont, sinon, je vois pas). Parce que déjà, cuisiner, ça a été limite impossible ici et qu'on a presque passé un mois à manger en décalé avec l'Amoureux (en vrai, s'envoyer un sandwich au pain sec rapido) alors, prendre des photos, les retravailler et taper un billet, faut contacter Mulder et Scully parce que, là, on est aux frontières du réel, je vous le dis.

Ou alors, rendons nous juste à l'évidence, je ne suis pas une superwoman, juste une pauvre nana désorganisée, honte sur moi (séquence baby blues inside. Non, je déconne, je n'ai jamais aspiré à être une superwoman en vrai). Mais bon, comme je refuse de me coller plus de contraintes que celles que la vie nous impose déjà, ceci explique peut être cela (traduction : je suis une grosse feignasse).

J'ai donc passé une semaine à l'hôpital (oui, c'était presque il y a deux mois maintenant) en raison d'une césarienne pas prévue. J'ai eu la joie de découvrir l'art culinaire hospitalier, que je me devais de partager avec vous (non, non, ne me remerciez pas, c'est cadeau).

Au menu ce jour là une salade d'ébly thon/mayonnaise parfaitement ratée (oui, on se demande comment c'est possible. En égouttant partiellement l'ebly par exemple, ce qui fait qu'on se retrouve avec une salade aqueuse et sans goût), du poulet et des salsifis. Oui, des salsifis. Le truc détesté par 98% de la population (bon, ça va, je fais partie des 2% qui les mangent sans rechigner, mais on se demande si les gens qui élaborent ces plateaux ne font pas preuve de perversion ^^). L'Amoureux m'a fait rire en me disant que c'était le plateau déprime, théma "aliments blancs" - oui, il y a un kiwi mais tellement dur que je n'ai pas pu le manger, il faisait donc de la figuration -.

Le fromage "Tomme Noire" Tricatel mérite qu'on s'y penche de plus près, un poème à lui tout seul. Déjà, la tomme noire, on dirait un fromage qui n'existe pas, ça ressemble plutôt à du caoutchouc ce truc... Quant t'es hospitalisée, que tu adores le fromage et qu'on te porte ce truc infâme de la marque "La vie de château", tu pleures direct. Puis quand tu lis "de grands fromages pour de grandes idées", tu commences à te demander si on se fout pas de ta poire (non, parce que je la retourne dans tous les sens cette phrase, elle ne veut absolument rien dire en plus). En le mangeant, je visualisais presque l'infâme Tricatel ricaner dans son fauteuil...

Le fail de la semaine : on m'a confondue avec Blanche-Neige et on m'a apportée la pomme empoisonnée. J'aime les pommes au four mais là, franchement, ça se rapprochait plus de la pomme pourrie.

Alors là, encore un fail. Bon, déjà, le céleri rémoulade plein de flotte (c'est un problème récurrent apparemment) m'a un peu laissée sur ma faim. Ensuite, quand j'ai vu le plat, j'ai d'accord cru que c'était de la langue de boeuf (encore un coup des diéteticiennes perverses me suis-je dit), en fait non, c'était du paleron avec une sauce genre "il a tout rendu là. Non, non, il y a pas touché". Ce qui m'a le plus intriguée, c'est le rectangle gratiné. Sur la fiche, il était écrit "gnocchi". WTF, je dois pas avoir la même conception du gnocchi. Je suppose qu'on parle de gnocchi à la romaine, mais ça n'a absolument pas cette tête, là, ça ressemblait à du flan goût rien, lourd et sans goût.

Et je vous signale quand même que ces plateaux, je les mangeais malgré tout, allaitement oblige (oui, bon, je ne suis pas très difficile, la notion de plaisir était bien lointaine ceci-dit). Et le pire, c'est qu'on a proposé à l'Amoureux de bénéficier de ces plateaux moyennant une participation de 7€50. Sérieusement?

Voili, voilà. Ouais, pas de recettes encore par ici, même si je recommence quand même à cuisiner (en mettant mon fils dans le porte-bébé quand je suis toute seule. Il semble apprécier!). Ha et dernier truc, j'ai été interviewée par l'Express en février, l'article est paru une semaine avant mon accouchement et ça, c'est la classe !

Plateaux d'hôpital et autres considérations.

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