Curry de poulet de Bali pour soirée télévisuelle en Ariège.
Dans mon dernier billet, je vous parlais de ma dernière acquisition : UN DINER A BALI . La première recette qui m'a donnée envie est celle-ci, bien que des recettes de curry de poulet, j'en possède à la pelle (il y en a déjà quelqu'unes sur le blog d'ailleurs). Mais justement, je trouve particulièrement chouette qu'il en existe autant et puis là, j'avais une folle envie d'utiliser mon mortier.
C'était aussi l'anniversaire du Frère number Two (j'ai l'impression d'être dans Robin des Bois en disant ça) et le passage à la télévision de la pizzeria de mon enfance à l'émission Cauchemar en Cuisine (oui, c'est moins glorieux de suite, mais il y a 30 ans, il était bien ce restaurant). Donc, pour fêter tout ça dignement, j'ai préparé de quoi se sustenter dans la joie et la bonne humeur, parce qu'on se doutait bien qu'on allait rigoler. Manque de bol, j'ai pas trouvé ça très drôle, c'était même pathétique à vrai dire (bonjour l'image de l'Ariège).
Déjà, dès le début, les gens sont sous-titrés. Genre un ariégeois quand il parle, il grommelle un dialecte incompréhensible. En fait, on a juste l'impression qu'on rajoute un A à la fin de chaque mot se terminant en E, c'est tout, rien de bien compliqué! Certains changent aussi le B en P, le Z se transforme en S et inversement : mon grand-père disait "Pose les mains sur la taPle", le gaz devient le "gaS" (avec le S sifflé) et le slip devient le "Zlip" (pourquoi, je ne sais pas). Certains mots sont modifiés aussi, un clown devient (souvent chez les vieux ariégeois) un "cloum" (et ça, ça m'a toujours fait marrer) et le "bifsteak" devient le "biSteak".
Ensuite, Etchebest se perd dans Lavelanet (constitué d'une artère principale avec quelques ramifications, je comprends pas très bien comment avec son GPS il se soit perdu mais soit) et râle parce que le restaurant n'est pas bien signalé (le truc qu'il a pas pigé, c'est qu'à Lavelanet, tout le monde connaît cet endroit hein). Alors là, il arrive devant un endroit dévasté, avec un gros plan sur un trou géant rempli de flotte dans le parking, sur fond de ciel gris (et on l'a vu plusieurs fois ce trou hein pour bien qu'on comprenne à quel point c'est sinistre). Et là, quand il rentre, impressionnant : le restaurant est blindé de monde, toutes les tables sont occupées. Les gens qui mangent là bas doivent certainement trouver ça bon puisqu'ils veulent à tout prix sauver cet endroit (je me demande quand même si quand ils ont vu l'état des cuisines, ils ont pas eu l'impression de s'être fait bananer).
D'ailleurs, c'est le seul épisode ou Etchebest ne cherche pas vraiment à apprendre des bases en cuisine ou à transmettre des recettes, comme si il avait compris que ce n'est pas de la gastronomie que cherchent les gens qui viennent manger là. Juste à sauver coûte que coûte un endroit qui existe depuis des années et qui leur rappelle des souvenirs dans cette ville (oui car ici, c'est une ville et non un village) sinistrée depuis la fermeture progressive de toutes les usines textiles... (et ils ont même pas parlé de Fabien Barthez).
Donc, nous, pendant Etchebest hallucinait devant son steak cramé et ses légumes moitié frais/moitié boîte, on dégustait ce savoureux curry de poulet...
Curry de poulet de Bali
Pour quatre personnes :
600g de filets de poulet découpé en bouchées, 3 feuilles de citronnier kaffir, 2 bâtons de citronnelle, 2 cs de pâte de tamarin, 25 cl de lait de coco, 3 cs d'huile, 1/2 kub, sel, un bouquet de coriandre, échalotes frites et riz gluant pour servir.
Pâte de curry : 4 noix de cajou, 3 piments rouges, 3 gousses d'ail, 4 échalotes, 1 cc de poivre fumé (merci Létitia!), 1 cc de graines de coriandre, 2 bâtons de citronnelle, 1 cm de racine de galanga émincé, 1 cm de racine de gingembre émincé, 1 cs de sucre roux, 1 cs de curcuma en poudre
Tout d'abord, préparer la pâte de curry.
Eplucher et émincer l'ail et les échalotes. Egrainer et émincer les piments. Emincer la partie blanche de la citronnelle ainsi que le galange et le gingembre. Ecraser tous les ingrédients dans un mortier jusqu'à obtention d'une pâte homogène.
Emincer les deux autres bâtons de citronnelle. Dans un wok, faire revenir la pâte de curry dans l'huile chaude. Ajouter la citronnelle émincée et les feuilles de citronnier en remuant bien et constamment. Laisser dorer 30 secondes.
Ajouter le poulet et bien laisser dorer. Ajouter 25 cl d'eau et le tamarin et délayer doucement. Ajouter le kub et laisser mijoter à feu doux pendant 10 minutes.
Lorsque le poulet est cuit, ajouter le lait de coco et poursuivre la cuisson 10 minutes. Baisser le feu, et laisser mijoter 5 minutes de plus, à couvert.
Parsemer le plat de coriandre fraîche et d'échalotes frites et servir avec du riz gluant.
J'en veux encore!