Si il ne devait en rester qu'un : le marché de Saint Girons, en Ariège !
Si il y a bien un marché à faire quand on passe en Ariège, c'est celui de Saint-Girons. C'est simple, chaque fois que j'y vais, j'ai l'impression d'être en vacances. Il faut dire que quand on est ariégeois et pas du Couserans, Saint-Girons, c'est le bout du monde (je n'ai jamais bien compris pourquoi d'ailleurs).
J'aime bien cette ville, qui a un petit air rétro, un peu coincée dans les 80's - Quillan me fait le même effet - à cause des vieilles enseignes qui fleurissent le long des rues.
Pour arriver au marché, il faut passer un petit pont (enfin, si on prend le même chemin que moi hein). Juste avant, on passe devant une pâtisserie dont la devanture regorge d'énormes meringues, de jolies tartelettes et de Flocons d'Arièges (dont je ne suis pas vraiment fan). Je regarde toujours la devanture mais n'y ai jamais rien acheté. Il y a aussi un céramiste qui a mis un panneau rigolo devant son magasin.
Puis on arrive sur le marché, étendu et coloré. Je vous laisse cliquer ici, je trouve qu'il est drôlement bien décrit : diversité de population, diversité des stands, tout y est ! Sa particularité, c'est que c'est un mix hétéroclite d'autochtones, de babas (appelés ici les "hippies") qui vivent dans les petits villages environnants, de producteurs locaux et que tout ce petit monde se côtoit joyeusement.
Une mamie qui vend des oeufs, un potimarron, des pommes et des parts de gâteaux énormes et à plusieurs couches, à chaque fois différents.
Une autre, des radis, des pommes et du millas
La saucisse de foie. Mon péché mignon.
Les légumes viennent souvent de producteurs locaux (si on y tient vraiment, on peut quand même trouver des fruits et légumes espagnols, mais bon, c'est un peu bête). J'ai mon stand fétiche, un couple toujours souriant, qui donne toujours des conseils pour préparer leurs légumes. C'est d'ailleurs chez eux que j'ai découvert le fabuleux navet boule d'or (si vous voulez faire manger des navets à un mec, passez aux boules d'or).
Pour les amoureux de fromages, c'est par ici... Il y a une variété assez impressionnante, de l'attrape-touristes qui en vend au prix du lingot au local vendu par celui qui l'a fabriqué (vous deveniez où va ma préférence hein).
(je sais pas ce qu'ils regardent tous, mais ça a l'air bien)
(ici, il y a toujours une queue énorme)
Moi, j'ai mon chouchou, mon passage inévitable : la Boule de Bernède, présentée sur l'étalage de la plus fraîche à la plus vieille. Etrangement, ce sont celles entre les deux qui arrachent le plus !
Mais la Boule de Bernède, c'est quoi? C'est donc du fromage de vache, du plus frais au plus affiné (jusqu'à 1 an !). Regardez les dernieres boules à droite, toutes rabougries, j'ai goûté et c'est bon (c'est marrant, on dirait que c'est du chèvre) mais bon, vous le savez, j'en ai déjà parlé ici, j'aime quand le fromage est comme ça. Pas loin, il y a d'ailleurs un monsieur qui vend du très bon pain, dont un aux abricots et épices qui se marie à la perfection avec ces fromages. Bon, il va sans dire que si on veut y goûter, on est obligé d'aller à Saint Girons ou directement chez le producteur !
Je passe aussi souvent chez le traiteur vietnamien pour acheter des Banh Pate So et ces pâtés au crabe et vermicelles que j'adore. Je n'ai pas tout testé mais il y a pas mal de choix. Mais on peut aussi manger indien, libanais ou encore thaïlandais sur ce marché qui allie si bien tradition et world food !
Bon, qui dit passage à Saint-Girons, dit obligatoirement passage chez le bouquiniste, le lieu est juste magnifique et il y a un choix démentiel.
(Mon rayon préféré ! J'y ai un jour trouvé un superbe livre de recette afghanes, il faudrait que je m'y repenche !)
Ah et en partant, nous sommes tombés sur cette boulangerie à la drôle de devanture.
Du thé Kusmi, des macarons.... St-Girons, c'est la hype ! (enfin, c'était : fini les thé Kusmi chez le glacier Phlippe Faur qui n'existe plus...)