Saga des fruits rouges, part 2. Le cake qui a voulu concurrencer la galette.
Quand j'étais petite, j'aimais beaucoup cette histoire. Mais si, vous la connaissez tous, l'histoire de la galette qu'on a mise à refroidir mais qui a préféré courir (j'ai pas été jusqu'à balayer le grenier pour avoir du blé. J'ai pas de grenier d'abord. Et puis, bon, du blé balayé, merci bien. Surtout avec des poils de chien).
Bon, du coup, moi aussi j'aurai pu écrire une histoire avec ce gâteau malchanceux - si tant est qu'on puisse qualifier un gâteau de malchanceux -... Tout a commencé par un groseillier bien chargé en fruits. [D'une, je trouve que ses groseilles sont vraiment acides, et de deux, je trouve que c'est chiant à ramasser] Un jour de bon sens, je me suis quand même dit que c'était bien bête de laisser pourrir ces fruits sur pieds, j'ai pris mon courage à deux mains et en ai donc ramassé un bon bol - à ce stade, vous êtes en haleine et vous dites "quel exploit!". Non ? Ha bon -. J'étais partie sur l'idée d'en faire un cake, chose que je fais très rarement. Faut dire, je trouve les cakes de Sophie d'un ennui profond - à ce propos, je trouve qu'elle a toujours un drôle d'air Sophie, figée telle un statue de cire avec le regard fixe. Tu me diras Eric Léautey et son faux sourire est aussi franchement flippant -.
Bref, j'ai fait ma Sophie (vous voyez bien qu'elle a un drôle d'air...) et tout se déroule à merveille. Jusqu'au démoulage. Le cake est resté accroché au fond et s'est lamentablement esclaffé dans mon plat. J'ai tenté de camoufler tout ça en le reconstituant mais, bon, ça se ressoude pas ces choses là... On aurait dit Klug mon cake. Quand j'ai servi avec un air de circonstance celui-ci tout, miracle, c'était une vraie tuerie ! J'ai même eu les compliments de la foule en délire (l'amoureux et la chienne qui bave. Mais elle, elle bave dès que je pose de la nourriture sur la table alors est-ce que ça compte?). Nous nous sommes allègrement empifrés (un demi cake atrophié à deux, c'est mal ?) et décidons de garder l'autre moitié pour se faire un petit déj de dimanche au soleil.
Le dimanche matin donc, le soleil étant là, je prépare en fredonnant ce petit dejeuner idyllique. Tilalilala, les jolis bols jaunes à fleurs, tilalilala, le jus de pamplemousse fraîchement pressé, tilalilala, le cake estropié. Quelle jolie table ! Tiens, pour parfaire le tableau, quelques fleurs que je m'empresse de cueillir, toujours en chantonnant. Tout d'un coup, en l'espace d'un millième de seconde - comme X-or le shérif de l'Espace -, je réalise qu'un truc cloche. La chienne. D'habitude, elle a toujours sa truffe dans mes guiboles. Je me retourne pour assister à un lamentable spectacle... Le plat du cake par terre, le cake dans la gueule du monstre QUI M'A REGARDE DROIT DANS LES YEUX ET L'A AVALE EN DEUX COUPS DE MACHOIRE. Un millième de seconde aussi. Le spectacle prend fin, petit dej de merde, il restait un bout de pain dur et du beurre au goût de pâte de curry vert (fallait pas les laisser à côté). Le rapport avec "Roule Galette", bof, pas grand chose - il pouvait pas rouler le pauvre - si ce n'est la triste fin.
Cake aux groseilles, framboises et noisettes
Je me suis inspirée de cette recette.
120 grammes de sucre, 130 g de beurre, 3 oeufs, 125 g de farine complète, 80 g de noisettes en poudre, 200 g de groseilles, 2 poignées de framboises, 1 pincée de vanille en poudre Shamepices, 1/2 paquet de levure
Faire fondre le beurre et le mélanger avec le sucre. Ajouter les oeufs un par un. Verser la farine d'un coup, ajouter la levure et la vanille. Remuer jusqu'à ce que la pâte soit fluide. Ajouter les noisettes, remuer.
Incorporer délicatement les fruits. Beurrer un moule, y verser la pâte et cuire 45 minutes th 6. (vérifier à partir de 30 minutes)